Publié le 22/07/2024
Comme je l’avais fait en 2022, je tenais, après ma réélection, à retourner à Oradour-sur-glane pour rendre hommage aux victimes du massacre du 10 juin 1944. Un premier acte fort pour moi, qui plus est, face à la progression de l’extrême droite.
Avant le dépôt de gerbe solennel, en compagnie de Jean-Claude Leblois, président du Département de la Haute-Vienne, Philippe Lacroix, maire de la Ville d'Oradour-Sur-Glane et Benoit Sadry, président de l’Association nationale des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane, je visitais l’exposition sobre et bouleversante « Objets en héritage » au Centre de la Mémoire d'Oradour sur Glane.
Un choc utile que chacun devrait vivre pour ressentir au fond de soi, par la survivance de ces objets du quotidien tordus par les flammes, l’horreur de ce jour là. Le jour où le temps s’est arrêté à Oradour. Le jour où la vie a été anéantie…
« Chaque heure de notre vie, aussitôt morte, s’incarne en quelque objet. Elle y reste captive, à jamais captive, à moins que nous ne rencontrions l’objet. À travers lui, nous la reconnaissons, nous l’appelons et elle est délivrée ». - Citation de Marcel Proust, en clôture de l’exposition.
Un grand merci à Babeth Robert, directrice du Centre de la mémoire, pour ce travail sensible nécessaire.